Deprime.
Je ne croyais pas du tout que cela recommencerait, et puis un matin de juin, mon estomac m'a fait comprendre très clairement le message...c'est fou ce que le corps fait quand l'esprit ne l'écoute pas....j'ai continué à courber l'échine, et à refusé tout traitement....ça va passer, juste un coup de mou...mais non, ça ne passe pas, mon corps continue à se la jouer rebel, et mon esprit, fatigué, à jouer les sentinelles la nuit....pas dormir, pas manger....pas bien!
Se forcer à gérer, se forcer à manger, lâcher prise, savoir dire non....beaucoup de pain sur la planche....mais surtout, ne pas sombrer, avancer....
C'était il y a 10 ans, je pensais la blessure refermée, mais avec la croissance des enfants, le rythme soutenu de la tribu, les absences de monsieur papa, j'ai du m'oublier un peu...c'était il y a dix ans que Daniel est mort, mais aujourd'hui, ce sont les moments bons que je veux garder de cette periode, pas les choses difficiles....alors, oui, Daniel est mort....je l'aime, et l'aimerais toujours.De lui, j'ai deux immenses cadeaux, Margaux et Martin, ses enfants, et j'ai promis, devant l'église entière, que nous serions, malgré tout cela une famille heureuse.Malgré un parcour semé d'embûches, et quelques detracteurs très vite remercié, j'ai réussi, et j'en suis fière, même si le chemin n'est pas terminé.
Et j'ai eu la chance inouie que le départ de Daniel ne m'anéantisse pas. La vie a countinué,avec son lot de grands bonheurs....Bruno, puis Malo, puis Marjane. Nos amis et la famille de Daniel ne nous ont jamais jugé, ont accepté ces nouveaux enfants comme les leurs. La famille de Bruno a accepté les grands comme les leurs.
Aulourd'hui, c'est de cela dont j'ai besoin...me dire qu'après chaque malheur, il y a encore une multitude de possibles heureux, et surtout, qu'à chaque fois que je suis pleinement heureuse, je ne redoute pas qu'une nouvelle tuile me tombe sur la tête....apprendre à savoir dire non au malheur!
Je ne sais pas de quoi demain sera fait, j'ai besoin de remettre beaucoup d'ordre dans mon bout de cervelle pour continuer à avancer, laisser l'angoisse qui me cloue sur place de côté definitivement, et, si la vie n'est pas unlong fleuve tranquille, essayer de naviguer sur ces eaux le plus sereinement possible...partager le temps, entre eux et moi, ne plus m'oublier, leur donner tout mon amour....ne pas s'enfoncer.
Alors, j'espère qu'avec l' aide thérapeutique, la mise en place de la psychologue, et tout le soutien des gens que j'aime autour de moi, je vais bien vite remonter cette pente qui me met dans un état que je n'apprécie pas....
Merci de votre lecture, votre soutien m'est précieux...
Bises